Quand consulter un thérapeute psychocorporel ?

Le mal-être ne se manifeste pas seulement par de l’angoisse ou des larmes. Il s’exprime parfois par des questionnements intérieurs incessants et sans réponse. Nous pouvons avoir des comportements incompréhensibles dans lesquels nous ne nous reconnaissons pas, des troubles physiologiques divers, ou encore des douleurs inexplicables voire un sentiment diffus de ne plus ressentir, d’être « à côté » de notre corps et de notre vie.

Aller parler à quelqu’un, trouver les mots pour dire ce qui n’a jamais, ou peu été exprimé, est une démarche difficile. En apprivoisant peu à peu cette possibilité, nous devenons acteur(trice) du lien à nous-même.

Une patiente, Aurélie, est arrivée la première fois en consultation dans un état de tension et de timidité extrême. Ses mains étaient crispées, elle respirait à peine et je n’entendais presque pas le son de sa voix tant il était difficile pour elle d’être assise en face de moi. Son combat intérieur était perceptible.

– Prenez le temps nécessaire, tout le temps dont vous avez besoin…

Sa première réaction fut un grand soupir : c’était sans doute une des premières fois où elle avait de la place, sans attente ni pression extérieure. Au fil de la séance, Aurélie put commencer à s’exprimer, son corps à se détendre. Progressivement, sa respiration est devenue plus facile et Aurélie put dire ce qui l’amenait. Elle choisit d’entreprendre un travail plus approfondi, en somatothérapie pour renforcer le lien très fragilisé à elle-même, en particulier au corps.